« Voici que je fais toutes choses nouvelles »
Quand la chenille fait son cocon, elle n’a pas idée de ce qui l’attend après. Toute sa vie, elle a fonctionné en deux dimensions, de manière horizontale. Mais bientôt, elle va voir le monde avec des yeux nouveaux, et surtout avec un point de vue nouveau.
Le fait de pouvoir voler, d’évoluer verticalement, et donc dans un monde en trois dimensions, va lui offrir des possibilités qu’elle n’avait jamais pu imaginer jusqu’à maintenant. Cette phase de cocon, c’est ce que vit l’Eglise de notre diocèse, et donc notre paroisse, actuellement. Ce qui est tout à fait logique, puisque la dynamique de l’Eglise est fondée sur la mort et la résurrection de Jésus-Christ.
Tout comme la chenille est appelée à devenir papillon, notre paroisse est appelée à éclore. Et c’est à chacun d’entre nous de travailler à cette éclosion, en quittant la dynamique de la chenille pour commencer à penser comme un papillon. L’Eglise de demain ne reposera plus sur le sacerdoce (mode chenille) mais sur le baptême (papillon). Et ce n’est pas le manque de prêtre qui nous pousse à penser ainsi : cette idée est le coeur du concile Vatican II, elle est l’origine même de cette nouvelle dynamique qui fait de l’Eglise une action commune dans laquelle chacun a son rôle particulier à jouer. Les prêtres auront aussi leur rôle à jouer, mais pas plus que n’importe quel baptisé. Il incombe donc à tout baptisé de participer activement à cette dynamique d’éclosion qui nous attend dans les années à venir.
Bertrand MONNIER
Curé de la Paroisse