Ces règles sont là
pour apporter des
repères pertinents,
non pour imposer
une loi stricte.
catholique, il n’y aurait aucune structure, car cette structure est basée sur un principe de transmission qui fonctionne depuis des millénaires. Et ce n’est pas parce que l’Eglise est imparfaite que ce qu’elle propose est nécessairement mauvais ou obsolète.
Après tout, sans ces structures, sans ces règles, tout serait flou, et nous serions depuis longtemps les esclaves de quelques manipulateurs sans scrupules… Ou peut-être que, dans ces débats, l’Eglise cherchet-elle encore à nous préserver ces derniers ?
 
P. Bertrand
bioéthique que de préparer la célébration
d’un mariage, ou d’apporter de la nourriture aux personnes dans le besoin. Ces trois missions vont ensemble, et permettent un véritable accompagnement de la société en profondeur.
Le monde actuel est en profonde mutation. L’Eglise en a totalement conscience, et les paroles de notre Pape le montrent fort bien.
Cette période de mutation est passionnante, mais aussi difficile à vivre dans le quotidien de chacun, et les baptisés, les chrétiens engagés, et même les prêtres, ne font pas exception à
cette règle. Le baptême ne nous place pas en dehors de l’espace-temps.
Dans ces temps agités, il convient donc d’apporter un certain nombre de règles, qui sont basées sur
l’expérience humaine dont bénéficie l’Eglise d’aujourd’hui.
Dans ce cadre, il ne faut surtout pas oublier que les repères que propose l’Eglise sont d’ordre mondial, et qu’ils touchent aussi bien une société européenne consumériste et vieillissante, qu’une société asiatique communautariste et en surnombre. Ces repères que propose l’Eglise sont pour toute l’humanité, et pas seulement pour une frange de la population mondiale (surtout si cette frange se désintéresse de plus en plus des questions religieuses…).
Il y a plus de 50 ans, les textes du concile Vatican II disaient déjà ceci : c’est aux baptisés qu’il revient, d’une manière particulière, d’éclairer et d’orienter toutes les réalités temporelles (LG 31). Et la doctrine sociale de l’Eglise rajoute ensuite : toutes les réalités humaines séculières, personnelles et sociales, les milieux et les situations historiques, les structures et les institutions, sont le lieu spécifique de la vie et de l’action des chrétiens laïcs (DSE 543). (Histoire de bien préciser que ce n’est pas juste une affaire de curés…)
Pour finir, nous pouvons aller plus loin : sans les repères que propose l’Eglise
NON MAIS DE QUOI L’EGLISE SE MÊLE-T-ELLE ?
Contraception, avortement, euthanasie, écologie, mariage homosexuel, PMA et GPA… la liste des questions en bioéthique qui touchent la société actuelle est très riche, et soulève ainsi de nombreux débats, qui sont passionnants, et parfois aussi très passionnés ! La voix de l’Eglise n’est bien entendu pas en reste dans ce fourmillement idéologique. Mais pourquoi donc ? Pourquoi l’Eglise prend-elle part à toutes ces questions ? Ne devrait-elle pas plutôt rester bien sagement au fond de sa sacristie, et se borner à baptiser les gamins et enterrer les mamies ?
Eh bien non, pas du tout ! Le rôle de l’Eglise dans la société actuelle ne se limite pas à proposer un service de prestations rituelles. L’Eglise catholique n’est pas un MacDo, et les sacrements ne sont pas des produits de consommation.
On pourrait même dire que le service liturgique, pour assurer les célébrations religieuses, n’est qu’une part parmi d’autres dans la mission qui est confiée aux baptisés depuis maintenant deux millénaires.
Ces trois missions peuvent se résumer en une seule : accompagner. Accompagner l’humanité dans tout ce qui fait son quotidien est la première mission de tous les baptisés, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur coeur. On peut donc affirmer, en ce sens, que non seulement les baptisés peuvent participer aux réflexions sur les questions actuelles, mais aussi que c’est un devoir pour eux.
C’est aussi important de réfléchir à la
Page 1Page 2Page 3Page 4Page 5Page 6Page 7Page 8 
# 01
__________
 
ÉTÉ 2018